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dimanche 6 septembre 2015

Une semaine fraîche et chargée entre Suisse, Italie et Vercors

Les Dolomites... Une destination estivale idéale pour échapper aux fortes chaleurs en France. Une première pour Cédric et une quasi première pour moi aussi après un séjour express en 2008 où j’avais pu visiter la Cima Grande par l’une de ses voies les plus faciles, l'Arête Dibona. Une destination qui permet de comprendre à ses dépends ce que signifie l’expression « Marcher Grimper sur des oeufs » !

Gros programme en perspective
Mais tout commence par la Suisse avec le Ratikon Boulder Masters à Klosters, 1er du nom. Là-bas, c’est le pays de Nina et cet évènement est parfait pour qu’elle et Cédric présentent en avant première leur film sur « Orbayu ». Après des hauts et des bas dans la réalisation, on peut dire qu’ils ont bien bossé et que le film devrait remporter un franc succés dans festivals cet automne ! Avis aux amateurs, ne le ratez pas s’il passe près de chez vous !

Retour en compétition forçu !
Une compétition ? Un retour brutal en compétition pour Cédric ! Même si le physique n’est plus tout à fait le même que pendant ses nombreuses années de compétitions, son mental ne l’a pas quitté et il se hisse aisément parmi les 6 finalistes. Là où il paie le manque d’entraînement c’est en finale sur le dernier bloc, cuit cuit le petit ! En tout cas, on peut dire qu’il a tout donné et qu’il s’est amusé !

Attention, on nous observe !
Après tout cela, direction les Dolomites et après deux jours à regarder tout le monde grimper j’ai plus que les crocs ! Alors on s’arrête à un petit site de couenne face à la face Nord des Tre Cime. Quelle ampleur déjà de si loin ! Le site de grimpe n’est pas celui que je recommanderai à tous visiteurs mais vu la courte marche d’approche, il correspondait aux requêtes de mon assureur et il permet tout de même de se dégourdir les bras !

Punta Frida juste au-dessus de ma tête
Quand je vous dis qu’il a tout donné, ce n’est pas une blague. Deux jours après la finale, monsieur ressemble encore à un petit vieux qui a mal partout si bien que pour notre première journée aux Tre Cime, je lui laisse les bâtons, l’attend à chaque virage et le regarde grimacer ! La voie du jour s’appelle Via dei Recordi. Elle est plutôt courte, 150 m sur la Punta Frida et tout en terrain d’av. Idéale pour découvrir le style des Tre Cime et pour perfectionner ma technique de pose de coinceurs ! 

Terrain d'av !
6 longueurs en 6b+ max, une jolie promenade en moulinette pour Cédric et une bonne mise en jambe pour moi. Déjà on se rend compte que le rocher n’est pas franchement compact. Par exemple, la sortie du relais de la longueur 5 est plus que délicate... Le topo indique que c’est la longueur clef, on se dit naïvement que c’est car c’est la longueur la plus dure en termes de difficulté et que 6b+ ça ira. Que nenni ! Longueur clef car la plus délicate et de loin ! Je résumerais les premiers mètres comme un mille-feuille de rocher ... Et au prix d’un effort mental bien plus que physique j’atteins le petit toit fissurée qui abrite une bonne protection 5 mètre au-dessus du relais sur vire. Chute à proscrire !

La longueur en 6b+ ...
Cette voie je la conseille vivement pour une première journée si vous n’avez que l’après-midi. Elle est rapide et présente toutes les qualités nécessaires à la grimpe dans les Tre Cime : recherche d’itinéraires, sondage des prises et placements de protections tout en alliant beauté et difficulté relative.

A l'assaut des Tre Cime
Le lendemain, nos ambitions se portent sur Gelbe Mauer, une grand mur jaune de 350m sur la Cima Piccola. La voie est plutôt récente, tout équipée, censée être relativement fréquentée et soutenue : 11 longueurs dont 8 au-dessus de 6c. Le topo mentionne que le passage des grimpeurs a permis de purger un peu la face. Alors on se dit qu’on va se régaler !

La face en question
Décollage à 7h du camion, premiers mouvements de grimpe à 8h, ouf on est les premiers. L1, 7a, il fait froid, les points sont loins, ça réveille ! Contente de n’être qu’en second dans cette longueur à règles sur du bon rocher effectivement.

L1, 7a raide et espacé
L2, 7a+, à mon tour pendant qu’une cordée commence la voie histoire de mettre un peu la pression. C’est pas plus mal, je réfléchis moins et j’avance. Je ne regarde pas trop ou du moins j’essaye l’espace entre les points. Une grande traversée à droite sans points sur de gros blocs pas tous très stables et voilà le relais !

L3, 6c, certainement une des plus belles longueurs puis L4, 7a+, certainement la longueur la technique et difficile à grimper. Je me dis que j’ai bien fait de passer mon tour mais la boucle de mou au niveau de mes genoux n’est pas vraiment pour rassurer quand j’entame les sections raides et techniques mais heureusement compactes.

L4, 7a+
L5, 6c, on s’était dit ça ira, c’est tout équipé et c’est purgé et bien c’est dans cette longueur que la voie commence vraiment ! Si l’escalade est moins dure techniquement elle l’est oh combien davantage mentalement !! Je regrette mes petits « friends » de la veille et regarde alternativement le spit suivant, 10m au-dessus, et ces réseaux de fissures propices aux coincements, impuissante ! Il n’y plus qu’à comme on dit !! Plus qu’à prendre sur soi, plus qu’à tater le caillou pour ne pas prendre une des nombreuses prises qui n’attendent qu’à partir, plus qu’à trouver l’équilibre malgré la tension inhabituelle du corps. Ca fait un paquet de nouvelles sensations tout ça !

A R4, heureux !
L6, 7a+, une longueur mieux équipée qui zigzague mais sur encore de gros blocs mouvants qui ne rassurent pas. Alors on a trouvé la technique pour grimper ce type de rocher : on se met de face et on bloque le plus bas possible pour avoir le plus de choix possible pour la main libre et choisir la prise la plus équilibrée dans la masse rocheuse ! Comme chaque prise est tirée vers le bas et pas vers soi et vu le tétris des blocs, ça paraît plus sûr ! Bon avec cette technique on arrive en haut des 350m de grimpe avec de belles crampes au biceps je vous préviens ! Mais au moins on ne tombe pas !

Exemple en image de la technique "blocage le plus bas possible"
L7, 7a, une traversée technique puis on remonte un pilier esthétique avant de se retrouver à nouveau face à un bel espacement de points sur un rocher toujours tendancieux...

L8, 6c, un début vraiment pourri puis ce gros toit caractéristique. Ah ça y est les crampes aux biceps font leur appartition ! Le réta du toit, on se demande comment il tient encore en place et plus on monte plus on se pose la question jusqu’à rejoindre la face en enjambant la fissure entre ce bloc et la face... Ca fait froid dans le dos.

On se rapproche du sommet
Les trois dernières longueurs 6b+, 6a+ et 5+ sont peut-être les pires et les plus dures à grimper, en tout cas pour moi qui n’a pas l’habitude d’un terrain montagne comme celui-là. C’est simple, on se rapproche du sommet, les faces se couchent et on se retrouve littéralement sur un amoncellement de cailloux, de pierriers, de terrasses. Bref la fin est vraiment un cairn géant, il faut être méfiant et surtout ne pas être la cordée du dessous !

La photo du sommet
Nous sommes accueillis au sommet par quelques choucas affamés et redescendons en rappel dans la voie d’à côté bien plus raides dans le haut ce qui évite de faire tomber un nombre incalculables de pierres et accessoirement réduit les risques de coincer la corde.

Le choucas, aussi fier que Cédric à R4 ! ;)

Finalement, méfiate ! Ce n’est pas parce que tout est équipé que ça va être une balade, au contraire ! Et au Tre Cime il vaut mieux être bien préparé mentalement.

Des rappels aériens !
Notre envie de visiter la Hasse-Brandler en face nord de la Cima Grande s’est un peu estompée avec l’ascension de cette voie. Je crois que mon mental était un peu vidé et que je n’étais pas prête à me réengager pleinement dans une face inconnue de 500m. Sans compter qu’il ne faisait déjà pas bien chaud au soleil alors l’idée de passer une journée entière avec onglée et caillante ne nous enchantait pas du tout à tous les deux !

Un bon verre de vin pour fêter ces deux voies !
Une bonne journée de repos s’annonce pour refaire nos corps endoloris. Direction Cortina d’Ampezzo, LA ville chic et chère des Dolomites. C’est drôle, on vit à Chamonix mais on est quand même ultra choqués de la population qui arpente les rue de Cortina. Au moins, aucun soucis pour faire son choix de chirurgie esthétique pour les prochaines années !

Cortina
Ensuite direction la Marmolada pour voir cette face si réputée. On passe au village Malga Ciapela, on voit de grosses faces mais toutes fracturées. On monte alors au barrage de Passo Fedaia et nous admirons ce que notre topo nous indique comme la Marmolada : une loooongue pente herbeuse qui doit fournir de belles pistes de ski en hiver. Mais, toujours pas de grosse face de 1000 m... Après nos investigations tels de vrais détectives, nous comprenons que la face se trouve de l’autre côté et qu’elle n’est visible qu’après minimum 30 min de marche. Nous allons y jeter un coup d’oeil et effectivement c’est impressionnant ! C’est sûr on reviendra pour grimper dans cette belle face !

La pizza

Mais c'est aussi bon dans le camion !
Après une pizza digne de ce nom, nous visitons deux secteurs de couenne qui valent le détour. L’un, Capanna Bill, littéralement au pied de la Marmolada, même rocher, un calcaire compact d’une qualité rare. On se régale. Le potentiel pour ouvrir des voies est gigantesque... On se demande pourquoi si peu de secteurs sont exploités. Peut-être que les grimpeurs locaux sont plus férus de grandes voies que de couennes mais n’importe quel équipeur français ou espagnol aurait les yeux qui brillent devant cette face.

Vue sur la Civetta
 Puis le lendemain nous grimpons à Laste, une tour de calcaire de bien 4 km de diamètre avec des voies tout autour plus de gros blocs qui sont détachés tiennent lieu de secteur à part entière de l’autre du chemin. Dur de faire son choix devant de telles propositions mais nous finissons par opter pour Sass de Rocia East. Un calcaire encore une fois magnifique et la présence des mêmes locaux que la veille nous fait dire que le hasard nous a mené à la bonne falaise ! Un site où je reviendrai avec grand plaisir !

Laste, Sass de Rocia
Changement de décor et direction Venise, car oui les Dolomites ne sont qu’à 2h de cette cité envoûtante. Changement de décor ça on peut le dire avec ses 30° et ses ruelles bondées, on est bien loin du calme champêtre et frais de Laste. Mais le plaisir de se perdre dans les ruelles, de déboucher sur un cul-de-sac sur le grand canal ou d’admirer de nuit la place San Marco valent bien ce changement brutal. Néanmoins, une soirée est bien suffisante et nous filons le soir même vers de nouveaux paysages.

Place San Marco

Gondoles

Palais des Doges
Ruelles et canaux
Pluie sur l’Italie et sur Chamonix, légère bruine sur le Vercors, bref des conditions idéales pour un tour en spéléo ! Avec un Papa qui a dévoué une partie de sa vie à la spéléo et l’exploration, ce n’était qu’une question de temps ou de personne pour que j’y vienne à mon tour. Parmi ses nombreuses explorations, il a fait parti de l’expédition -1000m en 1956 au Berger qui a établi pendant un temps le record du monde de profondeur. Et ce jour-là, c’est justement au gouffre Berger que nous allons nous promener.

Signes des premiers explorateurs
A présent, avec l’évolution du matériel, ce genre de sortie relève moins d’une expédition à part entière que d’une balade quelque peu physique. Pour nous faciliter la tâche, ce jour-là le gouffre est encore équipé des cordes d’un précédent congrès. Les manips vont donc beaucoup beaucoup plus vite ! Un bon brief de départ pour remémorer les différentes manip et plongeons sous terre au fur et à mesure des puits. Nous croisons au passage un groupe de spéléo qui sont allés tout au fond du gouffre, à -1100m, et qui ont mis pas moins de... 24h !!! Euh, ce que je viens de dire, serait-ce faux ? Ils ne sont pas passés loin du secours avec une des leurs quelque peu épuisée mais tout finira bien.

La fameuse salle des 13

Vagin géant, suivez mon doigt
Nous sommes à présent dans la grande galerie qui mène au camp de base de la salle des 13. J’imagine à peine la sensation des premiers explorateurs quand ils sont tombés sur ces stalagmites géantes... Nous regardons une pierre avec des inscriptions et nous demandons à laquelle mon papa a pris part ! Près de 60 ans après sa venue, je me sens émue là devant ce bout de caillou, 300 mètres sous terre.

A l'approche des Coufinades
Nous continuons jusqu’aux Coufinades, à -700m, où nous arrêterons pour remonter. Et oui tout ce que nous avons descendus il faut maintenant le remonter ! Quelques photos par ci par là, une progression indéniable en remontée de cordes statiques, un dernier méandre et après 7h nous retrouvons la lumière du jour !

7h sous terre, ça rend heureux !
Wahou tout cela en une semaine ! Il faudrait vivre tous les jours comme ça !!

samedi 20 juin 2015

Les coulisses du Karo


L’histoire du Karo commence il y a exactement deux ans. Comme toutes les belles histoires, celle-ci commence par un « oui »... 

Un oui et voilà, j’entame un stage de césure aux Houches, chez Simond. On m'y demande de concevoir notamment un système d'assurage monocorde à prix bas. De fil en aiguilles, d’idées en idées, l’objet se modèle, se façonne et petit à petit, il prend forme. D’un simple tube, l’idée d’une gorge de blocage apparaît, un confort pour l’assureur, une sécurité pour le grimpeur, tout est manuel.  Une forme asymétrique sur le bas du système d'assurage couplé à une gorge de freinage en V procurent un freinage que nous jugeons suffisant pour une utilisation avec des cordes fines.

Création du trou central
Création de la forme asymétrique ajoutant du freinage
Un premier prototype terminé

On ajuste son design.

Un Karo... épuré

On le teste mécaniquement.  

Test de rupture

On l’essaye sur le terrain avec Vincent notamment. 
Ca tient !

Puis ce petit bout de métal est validé et je passe le relais. Je pars m’amuser à l’autre bout du monde et toute l’équipe s’occupe alors  du bébé. Quelle mauvaise maman ! Pour le nom, non je n’ai pas eu un surplus d’égo... Je n’ai d’ailleurs même pas eu mon mot à dire. C’est un petit hommage comme toutes les belles histoires...



Pour s’occuper du bébé, ils n’ont pas fait les choses à moitié chez Simond. Entre le bureau d’études, la communication et la production, ils sont arrivés aux Innovation Awards de Décathlon, cérémonie intra entreprise qui récompense chaque année les meilleures innovations des marques de Décathlon, bien préparés et sont repartis avec la seconde place ! Le petit Karo est déjà grand. 

Podium des Innovation Awards

Si grand qu’il change même de catégorie et essaye de concurrencer ses copains les décapsuleurs ! A vous de juger de son niveau mais en tout cas, vous n’aurez plus d’excuse autour du feu au pied de Ceuse ! 


Bon d’un point de vue plus pratique et pragmatique, on n’est pas dans la catégorie des grigri et autres autobloquants mais bien dans celle des systèmes d’assurage de base type tubes. Et oui pour 9,95€ c’est pas encore le monde des bisounours ici ! Le blocage se fait manuellement et volontairement et aucune sécurité n’assure le blocage immuable de la corde si ce n’est la tenue de la corde par la main de l’assureur (comme un grigri au fait !). 
Pub Karo

Du coup vous pouvez assurer comme d’habitude avec un tube et quand vous en avez marre que votre copain grimpeur saucisson pendouille au bout de la corde, vous mettez  votre brin dans la gorge de blocage et vous le regardez brosser, chercher, râler pendant que vous vous reposez ! Ah puis si malgré tous les repérages, il ne fait que tomber, vous serez dans une situation connue et pourrez le dynamiser sans blocage et sans qu’il se fasse les chevilles dans la dalle du dessous !

En action
Si vous êtes curieux, le Karo se trouve dans tous les magasins Décathlon mais faites gaffe, avec ses 40 g vous risquez de l'oublier au fond de votre sac...

mardi 14 avril 2015

Autridge et La Belle Endormie

Premier week-end en équipe en comité restreint : Antoine, Gabriel, Arnaud et moi. Nous tranchons pour Autridge, la belle falaise perchée au-dessus des gorges de l’Ardèche. Personne ne connaît à part Antoine. Pour lui c’est un peu son jardin. Notre local a quasiment fait toutes les voies et nous transmet son envie... Il ne lui reste que La Belle Endormie 7b max, Max Havelaar 8a+ max 150m ou d’autres encore un cran au-dessus. L’enthousiasme est débordant mais on se freine un peu pour aller dans des choses abordables. Malgré cela, Arnaud et moi se projetons dans Felicity 7c max sur 150 m tandis qu’Antoine et Gabriel optent pour La Belle Endormie.

La première longueur de Felicity...

Felicity démarre au centre de la baume et remonte le long d’un réseau de colos... On n’en voit plus le bout ! Nous ne ferons pas long feu dans cette voie. Le première longueur en 7a+ donne le ton : c’est ultra physique, encore plus que ce qui était prévisible (!) et c’est plutôt sale après les résurgences de l’hiver et le peu de passage. Bref, je me fait rouster et nous réorientons sagement vers une voie moins déversante pour ce début de saison ! La première longueur nous aura au moins bien échauffée (si ce n’est plus...) !

Nous retrouvons alors Antoine et Gabriel dans la Belle Endormie. La caractéristique de cette voie est de proposer à nos petites mains de remonter une colo perchée et isolée en 7eme longueur : la belle endormie attend son heure.

La voie commence au bord de l’Ardèche avec deux longueurs sous la vire du chemin (L1 : 6b+, L2 : 7a). Avec nos déboires dans Felicity, nous retrouvons nos deux copains à ce niveau là, leur laissons un peu d’avance puis les suivons à la trace.

Gabriel dans L3 de La Belle Endormie

La longueur 3, 6c, demande de l’attention. Le rocher n’est pas toujours très bon et un bon de bloc sur le piler demande finesse et concentration. Mais curieusement l’escalade de la première moitié  est vraiment jolie à cet endroit.

La suite, L4 en 7a+, louvoie sur du beau rocher et sculpté. Des petits trous en début de longueur laissent ensuite place à de petites cannelures verticales pas toujours faciles à négocier. Belle longueur.

L5, 7a, est plutôt classique et ne présente pas de grosses difficultés si ce n’est peut-être une fissure un peu physique à remonter.

L6 comme sur des oeufs...

On arrive ensuite à un grosse niche où la sieste est de rigueur ! On en profite quand même pour observer les copains dans L6, 7b et les encourager.

Arnaud dans la fin de L7

C’est clairement la longueur la plus dure, pas pour les qualités grimpesques nécessaires mais pour l’expérience à déployer dans le test des prises et le choix de l’itinéraire. L’escalade en ressort exigeante et quelque peu teigneuse.

L7 et sa belle colo endormie

L7, 7a+, présente la fameuse colonette ! Un petit bijou de la nature ! Mais l’équipement ne me fait pas trop rêver, un relais très à gauche et une chute potentielle bien en traversée. On se dit avec Arnaud que ce serait presque mieux d’enchainer directement sans faire ce crochet à gauche pour le relais. Mais c’est comme ça ! La colo, bien que courte est physique et la suite en dalle plutôt finaude. Une superbe longueur !!

Arnaud se régale dans L8

L8, 7a, nous propose une traversée légèrement descendante sur petites prises et très technique puis la suite est facile.

Fin de L8, avec style ! ;)

La dernière longueur en 6c ne nous attire pas du tout. La sortie du relais semble très bloc sur un bombé et l’itinéraire un peu tiré par les cheveux. Nous optons finalement pour la sortie directe qui doit autour de 5+ ! Très jolie pour finir cette voie bien massée !

Antoine apprécie les cadeaux du plateau karstique ardéchois !

Autridge, c’est vraiment une superbe falaise autant pour les grandes voies soutenues que pour les couennes sur colo que les copains tâteront le lendemain. A découvrir sans se laisser impressionner par certaines voies peu fréquentées !


lundi 6 avril 2015

Sélection équipe grandes voies PACA

Le week-end dernier avait lieu la « sélection » de la oh combien prestigieuse nouvelle équipe FFCAM grandes voies de la région PACA sous les yeux experts d’Arnaud Petit ! 

L’occasion de rassembler 12 lurons, pour faire connaissance, papoter, discuter, se projeter et accessoirement se mettre au tas en grimpant dans une ambiance sacrément décontractée !

Une bonne partie de l'équipe
Première journée à la Paroi Jaune d’Orpierre, secteur bien plus récent que le château et que je ne connaissais toujours pas. Exposition plein Sud, avec 15°C au compteur... on crame ! Les condis sont absentes mais les gentilles cotations sont bel et bien là... Ca compense ! 

Découverte de la Paroi Jaune
Les uns vont dans le chantier du jour un 8a+ légèrement déversant pendant que d’autres vont tater la fissure du haut du 7a Misère pour tester leurs placements de friends. Quant à moi je retrouve des sensations en falaise après deux mois de pause. Je fais tant bien que mal un superbe 7c/+ à vue, 44m de grimpe, des repos excellents mais surtout des bouteilles comme rarement ! Si on se dit qu’il faut en empiler presqu’une dizaine pour faire une grande voie, c’est pas gagné !

Top départ
Le lendemain, test cardio avec la montée à Ceüse... Puis remise des pendules à l’heure avec la grimpe ! C’est sûr qu’on n’est plus à Orpierre là ! Les voies sont encore un peu sales après l’hiver ce qui engendre de beaux combats entre les points. Le secteur de Demi-Lune sera notre hôte avec des visites dans plusieurs classiques La Javanaise 7a, Melodie Nelson 7a+, Femme Noire 7c, Tout n’est pas si facile 7c+ et Femme blanche 8a+ mais moins de concrétisations seront à noter que la veille !

Echauffement dans La Javanaise
Fin du week-end et choix difficile pour la constitution de l’équipe. Nous serons finalement 9 et les premières aventures commencent dès ce week-end avec quelques jours à Autridge en comité réduit pour les plus dispos : Antoine Lapostolle, Gabriel Miloche, Arnaud et moi.